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LES ÉTATS INITITIAUX DES ÉTUDES

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Durant cette phase, des bureaux d'études indépendants sont mandatés pour caractériser le site à son état initial, c'est à dire avant la réalisation du projet.

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A. Les études sonores ont été réalisées

Leur réalisation :

C'est le bureau d'étude "ORFEA Acoustique" qui a été missionné pour la réalisation de la campagne de mesure. Il s'agit d'un bureau d'étude indépendant spécialisé dans les missions d'impact sonore.

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Les enregistrements permettant de qualifier l'environnement sonore existant ont été réalisés sur une semaine complète du Jeudi 05 au Jeudi 12 mai 2016.

Nous avions initié les démarches début mars et avons attendu les conditions idéales pour réaliser la prise de son.

En effet, ces enregistrements doivent être réalisés durant un épisode de vent suffisant (puisque c'est dans ces conditions que les éoliennes à l'étude atteignerons une vitesse importante) .

Des micros ont donc été placés à l'extérieur des propriétés habitées les plus proches de la zone d'étude et pour lesquelles les propriétaires avaient donné leur accord.

Un mât de 10 mètres a été installé dans le même temps sur un point haut de la zone d'étude. Il enregistrera une mesure de référence du vent en force et direction tout au long de la phase d'enregistrement.

Leur utilisation :

Grâce à ces enregistrements, le bureau d'étude possède un état initial de l'environnement sonore autour de la zone de développement.

La règlementation, en plus de limiter la valeur de l'émission sonore, encadre "l'émergence sonore" produite par le parc éolien : c'est à dire l'augmentation du volume sonore avec les éoliennes en fonctionnement par rapport au volume ambiant sans éoliennes.

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Un parc éolien doit respecter un Arrêté ministériel (celui du 26 août 2011) qui protège la qualité de vie des riverains. Cet arrêté réglemente l'émergence sonore créé par le fonctionnement des éoliennes

 

Ainsi la différence de volume sonore entre l'environnement initial et le même environnement avec  les éoliennes en fonctionnement ne deva pas dépasser 5 dBA le jour et 3 dBA la nuit. Un repère simple pour comprendre ce critère d'émergence est que l'oreille humaine ne fait une distinction entre 2 niveaux sonores qu'à partir d'un écart de 3 dBA.

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Comment peut-on connaître à l'avance le bruit émis par un parc éolien ? 

Par les constructeurs d'éoliennes: ils ont l'obligation de fournir les données d'émissions sonore de leurs éoliennes pour plusieurs vitesses de vent

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Les acousticiens utilisent leurs données mesurées "à vide" + les données des constructeurs + leurs programmes de simulation et les caractéristiques de propagation du son sur la zone d'étude pour obtenir une cartographie sonore.

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Ces résultats sont-ils vérifiés ensuite, quand les éoliennes sont construites ?

A la mise en service du parc éolien, une nouvelle campagne de mesures sonores a lieu.

Si les mesures ne sont pas conformes aux études du développement, les éoliennes concernées seront "bridées" à certaines heures du jour, ou de la nuit, et pour les vitesses de vent dont l'émission sonore dépasse la réglementation.

A ce jour, nous n'avons pas développé de projet où cet écart entre prévisions et réalité se soit produit.

Règle des émergences
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1-   durant la journée:

Lorsque le parc éolien est en fonctionnement le bruit ambiant ne doit pas être augmenté de plus de 5 dB.

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2- durant la nuit:

Lorsque le parc éolien est en fonctionnement le bruit ambiant ne doit pas être augmenté de plus de 3 dB.

Résultats :

Cartographie des niveaux sonores en dB(A) engendrés par le parc éolien

pour Vs10m = 4 m/s
Scénario VESTAS V110 2,2MW STE

Pour un vent de secteur sud-est, les niveaux de bruits résiduels retenus varient, de jour, en moyenne de 37,5 dB(A) à 49,0 dB(A) pour la classe de vitesse de vent centrée sur 3 m/s et de 48,0 dB(A) à 58,0 dB(A) pour la classe de vitesse de vent centrée sur 8 m/s et de nuit de 29,5 dB(A) à 42,5 dB(A) pour la classe de vitesse de vent centrée sur 3 m/s, et de 43,5 dB(A) à 49,0 dB(A) pour la classe de vitesse de vent centrée sur 8 m/s.


Suite aux simulations réalisées avec l’éolienne V110 2,2MW STE, des risques de dépassements des émergences sonores réglementaires ont été identifiées :
- de jour, aucun dépassement des émergences sonores réglementaires n’a été identifié aux niveaux des points récepteurs pour les classes de vitesses de vent standardisées allant de 3 à 8 m/s ;
- de nuit, un dépassement a été identifié au niveau du point récepteur 6 pour la classe de vitesse de vent 4 m/s.
Pour ce type d’éolienne, un plan de bridage permettant de réduire l’émergence sonore pour la période nocturne a été étudié pour la classe de vitesse de vent jugée sensible sur le plan acoustique.

 

Sur la base de ces plans de bridage, les émergences sonores calculées ne dépassent pas le seuil réglementaire.

B. Les études du vent ont été réalisés

Suite à l'installation du mât de mesure sur la commune, et dans le cadre des études de faisabilité d’un projet éolien, une étude du potentiel en vent a été réalisée. L’étude du potentiel éolien permet de mesurer sur un an minimum:

Étude de potentiel vent : Ces mesures permettent d’envisager plus précisément les estimations de production des éoliennes et d’affiner la trame d’implantation afin d’éviter les effets de sillage. Corrélées aux données de Météo France, cela nous permet de calculer la production moyenne sur l’ensemble de l’exploitation du parc.

Résumé des mesures de vent :

 

Durée de la campagne de mesure : 2 ans et demi, de décembre 2016 à juillet 2019

Vitesse moyenne du vent mesurée sur cette période à 80m de haut : 4,8 m/s

Conclusion : le vent est considéré faible à moyen pour ce type de projet. Les éoliennes devront donc avoir une hauteur comprise entre 150 et 180m (bout de pâle)

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Vitesse moyenne du vent estimée sur les dernières années : 4,9m/s

Rose des vents : (directions mesurées à 84m et 70m)

Vents dominants : Nord-Ouest et Sud

C. Les études environnementales ont été réalisées

C'est le bureau d'études indépendant SINERGIA Sud qui a réalisé ces études. L'objectif est de dresser un état complet de l'environnement avant projet

Habitats naturels & Flore

Sur la zone d’implantation potentielle et à proximité immédiate de cette dernière, la prospection des habitats naturels a permis de recenser 12 typologies d'habitats naturels.

 

Parmi ces habitats, 8 sont d’origine anthropique (liés à l'activité humaine) comme les plantations, les cultures, les routes et chemins ou encore les haies. Trois autres habitats naturels sont recensés (Cours d’eau intermittents, Prairies de fauche de basse altitude, Bois de châtaigniers).
Parmi ces habitats, aucun habitat de zone humide n’a été recensé.
Des « cours d’eau intermittents » sont présents sur le site, mais leur enclavement ne permet pas d’alimenter des habitats humides aux alentours.
Aussi, aucun des autres habitats ne présente d’intérêt communautaire ni n’est classé en zone humide.

Parmi les habitats répertoriés sur la zone d’implantation potentielle, 6 présentent un enjeu faible, 5 présentent un enjeu très faible et 1 présente un enjeu nul.
Sur la zone d’implantation potentielle, et à partir des relevés basés sur la flore, l’enjeu vis-à-vis des habitats naturels est jugé nul à faible.

117 espèces floristiques différentes ont été inventoriées sur la zone. Ce nombre d’espèces, relativement peu élevé, trouve son explication, dans la composition des habitats homogènes et peu diversifiés (mosaïques habitats contenant les espèces des habitats en mélange, milieux ouverts…)
Parmi les espèces recensées, aucune ne bénéficie d’un statut de protection. 

Faune

Amphibiens : 

Plusieurs milieux sont favorables à la présence d’amphibiens sur la zone d’implantation potentielle et à proximité. On retrouve en effet de nombreuses mares et ornières sans population piscicole, favorables aux amphibiens qui y trouvent de nombreuses proies et des abris contre les prédateurs.
Neuf espèces et un groupe d’espèces d’amphibiens ont ainsi été observées sur la zone d’implantation potentielle dont 2 qui présentent un enjeu (l’Alyte accoucheur et le Triton marbré).

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Reptiles : 

Quatre espèces de reptiles ont ainsi été observées sur la zone d’implantation potentielle dont une qui présente un enjeu modéré (le Lézard vert occidental) et une autre un enjeu fort (la Vipère aspic).

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Mammifères : 

La zone présente un enjeu très faible vis à vis des mammifères

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Avifaune :

D’après les inventaires réalisés, la zone ne semble pas être une zone d’hivernage majeure pour les espèces avifaunistiques.
Une espèce à enjeu modéré sur site ou à proximité a tout de même été recensée : le Milan royal.

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D’après les résultats obtenus lors de la migration de l’avifaune en période postnuptiale, nous pouvons conclure que la migration est relativement diffuse étant donné le faible nombre d’espèces migratrices (27 espèces et 3 espèces indéterminées) et les faibles effectifs par espèce. Ceci coïncide avec les données obtenues sur la DREAL Occitanie qui ne recense aucun axe migratoire à proximité immédiate de la zone.
Cinq espèces d’oiseaux à enjeu patrimonial modéré à fort ont été observées. Parmi ces espèces, seules 3 présentent un enjeu modéré sur site ou à proximité : le Busard des roseaux, la Cigogne noire et le Milan royal. Deux espèces à enjeu patrimonial faible possèdent un enjeu sur site modéré en raison de leurs effectifs moyens : l’Alouette des champs et le Pinson des arbres.

D’après ces éléments, nous pouvons alors conclure que l’enjeu de la zone vis-à-vis de la migration postnuptiale est modéré.

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Une espèce de passereaux nicheurs à enjeu fort a été recensée  : la Fauvette mélanocéphale. De plus, sept espèces de passereaux nicheurs à enjeu modéré ont été recensées  : l’Alouette lulu, la Fauvette des jardins, la Linotte mélodieuse, le Pic épeichette, le Pic mar, le Pic noir et la Pie-grièche écorcheur.
Les milieux ouverts présents  ont peu d’enjeux pour les passereaux nicheurs contrairement aux milieux fermés ou semi-ouverts (lisières, haies et boisements) qui possèdent des enjeux forts à modérés.

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Dix espèces de rapaces diurnes ayant un enjeu écologique patrimonial a minima modéré ont été observées sur la zone ou à proximité : l’Aigle botté, l’Autour des palombes, la Bondrée apivore, le Busard Saint-Martin, le Circaète Jean-le-Blanc, le Faucon hobereau, le Faucon pèlerin, le Milan noir, le Milan royal et le Vautour fauve.


Parmi elles, le Circaète Jean-le-Blanc (enjeu sur site modéré), le Milan noir (enjeu sur site modéré) et le Milan royal (enjeu sur site modéré) ont été observés régulièrement même s’ils n’ont montré aucun signe de nidification sur la zone ou à proximité.


Globalement, la zone possède un enjeu modéré vis-à-vis des rapaces nicheurs diurnes au niveau des zones ouvertes qui attirent ces espèces en chasse.

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Les chiroptères sur la zone d’implantation potentielle fréquentent une hétérogénéité de milieux en privilégiant d’une part les zones humides et les boisements pour la diversité des proies que les chauves souris peuvent trouver et d’autre part les chemins forestiers qui facilitent leurs déplacements.

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Synthèse des enjeux & Préconisations pour le projet :

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S'éloigner des boisements et des ruisseaux

Viser une construction hors des périodes nuptiales (reproduction)

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